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L’Afrique, priorité française en matière d’aide publique au développement

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Le navire amiral de l’Aide Publique au Développement (APD) française, l’Agence Française de Développement, a signé près de 7 milliards d’euros d’engagement en 2010, triplant son activité sur les cinq dernières années. L’essentiel de ses aides sont concentrées dans les quatorze pays d'Afrique subsaharienne faisant de cette région la priorité principale de l’aide française.

Freiner la croissance de l’activité et mieux concentrer les interventions, Dov Zerah, directeur de l’AFD, a tenu à préciser jeudi les priorités de son agence à moyen terme. L’organisation a reçu de l’Etat une mission primordiale, à savoir œuvrer pour la de réduction de la pauvreté, l’accélération de la croissance économique et l’amélioration des grandes problématiques de santé publique, d'éducation ou d'environnement, mais a également l’obligation de limiter le coût pour le contribuable. 

Ainsi, en plus des 832 millions d'euros de deniers publics versés par Bercy et le Quai d'Orsay, l’agence doit trouver d’autres moyens financiers. Pour cela, l’AFD emprunte sur les marchés financiers, ce qui lui permet d’engager 6,8 milliards d’euros, principalement sous forme de prêts. 

L’agence, qui représente 28% de l'aide publique au développement française et dégagé un bénéfice de 104 millions d'euros l’année dernière, vise 8 milliards d'euros d'engagements d'ici à 2013, principalement concentrés sur l’Afrique subsaharienne et la zone méditerranéenne.   L’Afrique sub-saharienne, premier bénéficiaire de l’aide française, a déjà capté 2,1 milliards d’euros sur les 6,8 milliards d’autorisations d’engagement octroyés par l’Etat français en 2010, soit une hausse « de près de 70% en deux ans ».

A l’horizon 2013, les pays les moins avancés d’Afrique subsaharienne devraient toujours susciter le maximum d’attention, plus particulièrement dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Les prêts bonifiés seront consacrés notamment à l’agriculture, à l’agro-industrie et aux infrastructures. 

L’AFD commence également à débattre au sujet de la pertinence d’une présence dans les pays émergents, comme le Brésil, l’Inde et la Chine. Dov Zerah défend ces partenariats sur des sujets précis, comme le réchauffement climatique et l’aménagement urbain.

Soixante-dix ans après sa création, l’AFD entend ainsi se projeter dans une vision à long terme de l’aide au développement, chemin qu’a su prendre efficacement US-AID, sa consoeur américaine.



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